Design Retail : focus sur le visual merchandising du Citadium des Champs-Elysées
Posté le 18 Oct. 2017
Citadium a ouvert ses portes le samedi 8 juillet 2017 sur « la plus belle avenue du monde ». A première vue la façade du 62 avenue des Champs Elysées ne fait pas d’ombre à ses congénères. Pourtant, une fois à l’intérieur, ce nouveau magasin n’a rien à envier à ses voisins. Orange, rouge, jaune, rose, lumière néon, ça brille, la musique nous emporte et on se retrouve dans un autre univers. Découvrez avec nous les étapes clés du visual merchandising de Citadium !
Le bonheur est dans les corners
A l’entrée, le vigile veille au grain sur les corners avec ses deux rottweilers en céramique. Ici le principe est simple, on passe de stand en stand sans se prendre la tête. Le Citadium, ce n’est pas qu’une boutique de vêtements et chaussures tendance du moment. Quelles que soient vos envies ou idées cadeaux, vous serez servi. T-shirts imprimés hype, montres haut de gamme, maquillage, épicerie américaine ou encore gadgets déco ou rétro, chacun y trouvera son bonheur au gré de ses flâneries.
Visual Merchandising : 50 shades of grey pour mettre en valeur le produit, rien que le produit
Si on mise sur le pep’s pour les habits, les baskets s’exposent sur cinquante nuances de gris. Au sous-sol, le design retail donne une ambiance « street » assurée. Différentes teintes de béton du sol au plafond. Les marques jouent à fond l’art de la rue. Les présentoirs pourraient presque prendre leur retraite. Ici, ils disparaissent, le visual merchandising est au profit des produits qui bénéficient de plus d’espace. Le moindre objet extérieur devient une star, voire une superstar.
D’ailleurs, la marque aux Stan Smith n’a pas besoin de surjouer pour se faire sa place. Dans une grande partie d’un espace en forme de L, les chaussures aux trois bandes jouissent d’une belle mise en avant. Dans un un angle, Adidas rend hommage à la ville de Detroit avec une collection inspirée par les séries EQT dont les différents modèles sont exposés sur des tables individualisées afin d’être élevés au rang d’art.
En vitrine, semelles, bandes de tissus et propos d’artistes et d’athlètes, à l’instar de James Harden et Angel Haze, viennent appuyer la philosophie de la marque. « L’essentiel, rien d’autre », juste la recherche de la fonctionnalité et de l’authenticité. Photos, dessins sur les murs, quelques explications et le tour est joué. Dans le prolongement du design retail « street », on retrouve les Reebok qui se pavanent sur des briques rappelant la terre battue. Du court au bitume, la marque soigne son côté vintage. Le tout en s’inscrivant dans un décor alliant aussi bien sportwear que streetwear.
La sobriété avant tout
De l’autre coté du sous-sol, Asics et Converse viennent arborer le pan de mur parallèle. Dans un corner un peu plus réduit, Asics préfère jouer sur un visual merchandising plus sobre. L’équipementier japonais y consacre ses étalages verticaux aux modèles Asics Tiger, Gel Lyte et Gel Kayano Trainer.
Si Asics peine à se faire remarquer, installé dans son coin proche de la sortie, Converse fait de l’ombre à Beaubourg avec ses sneakers perchées sur leur échafaudage. Les modèles qui ont fait le succès de la marque à l’étoile, les Chuck Taylor All Star ’70 et Chuck All Star Classic, s’y côtoient. En face, attablés sur des parpaings, d’autres Converse viennent compléter la collection.
De retour à la surface, le contraste est saisissant. Citadium tient de quoi rajeunir l’avenue la plus touristique de Paris. Un concept store atypique ou chaque génération peut se retrouver.