Black Friday: Vis ma vie de promotrice des ventes
Posté le 05 Déc. 2017
Le Black Friday, c’est un grand moment dans l’année pour les marques. Même si le courant n’est pas encore aussi suivi en France qu’aux Etats-Unis, de nombreuses enseignes tirent leur épingle du jeu en cette journée si spéciale. Charlène s’est rendue au Citadium des Champs-Elysées pour en faire l’expérience. Récit.
Interpeller le client : trouver sa clé d’entrée
Vendredi 24 novembre. Charlène troque son costume de chef de projet pour enfiler celui de promotrice des ventes. Se présenter au responsable des ventes et épingler un badge à sa veste lui suffisent pour se mettre dans la peau d’une promotrice Asics le temps d’un après-midi.
Cette journée est spéciale puisque c’est le Black Friday. Elle l’est d’autant plus que la marque a lancé ses ventes privées cette même semaine. « Il y avait beaucoup de passage dans le magasin » témoigne Charlène. Son challenge est alors clair : interpeller les clients et les amener sur le stand Asics. « La toute première chose que j’ai faite, c’est sourire », poursuit-elle.
On se dirige en effet plus volontiers vers une personne souriante… « Puis, j’ai fait de la pédagogie autour des réductions. Elle était là ma clé d’entrée » explique Charlène. Avec les ventes privées et le Black Friday il y avait de nombreuses réductions, des codes couleurs différents. C’était un bon moyen d’entrer en contact avec les gens. De plus, la clientèle était internationale. Mais ce n’est pas ça qui a freiné notre jeune promotrice. Au contraire ! « J’avais une raison de plus pour les aborder et leur expliquer à quoi correspondaient les pastilles, le montant des réductions… Mais en anglais cette fois », s’amuse t-elle. Après cette première approche, Charlène s’exerce avec une autre technique…
Travailler le story-telling de la marque
Avant de se lancer dans ce « vis ma vie », Charlène a été formée aux techniques de vente chez TechSell. « C’était très intéressant. On m’a appris à aborder un client avec des phrases qui l’interpellent, à faire un peu de story-telling autour de la marque, à parler de la technologie des produits… » se remémore t-elle. Une formation utile pour Charlène qui a suivi certains conseils à la lettre. « Beaucoup de clients viennent et connaissent déjà la marque. Je me suis alors demandée comment je pouvais les interpeller davantage. J’ai par exemple parlé de la spécificité technologique de certains produits, » poursuit-elle.
Un jeune homme s’approche d’une paire de sneakers. Charlène vient vers lui et lui demande s’il connaît la technologie « gel » intégrée dans cette paire. Le client, interpellé, répond par la négative, et un dialogue s’enclenche alors entre notre promotrice et lui. Il a ainsi appris que le gel contenu dans ces baskets était un technologie propre à la marque Asics, qu’il servait à amortir les chocs lors de la marche et que cette paire était donc d’un confort absolu. Un discours qui a fait mouche puisque le client s’est dirigé quelques minutes plus tard vers la caisse.
Une journée riche d’enseignements
Charlène, plutôt habituée à travailler depuis son bureau en a appris beaucoup en allant sur le terrain. Elle revient sur une anecdote marquante : « On nous a toujours appris à ne pas nous fier aux apparences dans la vente. Et j’ai pu le vérifier lors de cette journée ». La marque de sneakers attire un public jeune, qui n’a pas forcément encore de revenu. Quand Charlène voit un garçon de 15 ans s’approcher d’une paire, elle doute un instant du fait qu’il puisse dépenser une somme importante dans une paire de chaussures. Néanmoins, elle l’aborde, le conseille, le renseigne. Et l’adolescent achète ses sneakers sans l’ombre d’une hésitation. Sous les yeux encore presque étonnés de Charlène.
Ce que Charlène a aussi eu l’occasion de vérifier pendant cette journée, c’est qu’il est primordial de s’adapter à sa cible. « Je n’ai pas hésité à employer un ton plus décontracté avec un jeune garçon par exemple. Je l’ai même tutoyé » raconte Charlène. Tout en restant professionnelle et en vantant les mérites de la marque, notre promotrice d’un jour a su se rapprocher des différentes cibles en s’adaptant à chacune d’elle. En parlant anglais aux étrangers, en tutoyant un ado, en expliquant l’intérêt de ces baskets à un papa novice en la matière… Un comportement qui, même s’il ne déclenche pas immédiatement un achat, donne une très bonne image de la marque. Et c’est aussi (et surtout) la raison d’être de nos animateurs.
Une expérience qui soude les équipes
A la fin de la journée, Charlène avoue franchement que « c’est plus dur que ce qu’elle pensait ». Interpeller le client, trouver le discours adéquat, s’adapter à chaque client demande beaucoup d’énergie. « Cette expérience m’a fait me poser beaucoup de questions » lance t-elle humblement. « Cela m’a donné pas mal de pistes de réflexion pour la suite quant aux différentes stratégies à mettre en place ». Une chose est sûre, cette expérience l’a davantage rapprochée de son équipe : « Etre en contact avec mon équipe sur le terrain, c’est ce que j’ai finalement préféré. Je suis heureuse d’avoir pu faire partie de leur quotidien sur cette journée. Et de leur montrer que je comprends ce qu’ils vivent ».
En dehors d’avoir parfaitement joué le rôle de promotrice des ventes, Charlène semble avoir aussi noué d’autres liens avec son équipe. Ce qui promet de belles idées pour l’année à venir.